Interview | Béatriz DAGOT, nouvelle secrétaire du comité

 

Béatriz, qui êtes-vous ?

Je suis née le 20 juillet 1980, au Brésil, où j’ai vécu jusqu’à mes 24 ans. J’ai fait toute ma scolarité dans ce beau pays ensoleillé, et je suis diplômé d'un Master en droit international.

À l’issue, j’ai eu l’immense joie d’avoir été sélectionnée par la Fondation Renault pour venir en France pour un MBA international (la Fondation finançait les études, séjour et la découverte de l’Europe pour un groupe de 25 étudiants étrangers avec les objectifs de valoriser la culture française et bien sûr, les apprendre le management international. Ce prestigieux MBA a été décerné par deux grandes universités parisiennes (Paris Dauphine et Paris Sorbonne).

Pendant mes études à Paris, le bonheur est arrivé et j’ai rencontre celui qui m’a rendu heureuse. Un certain officier de l’armée française pour qui je suis tombée éperdument amoureuse. Nous nous sommes mariés en 2006 et avons eu trois merveilleux enfants (Claire, Edouard et Laëtitia).

Tout en suivant la carrière de mon mari, je travaillais au grès de ses mutations : professeur des langues à Angoulême, mandataire en assurances à Paris… mais, ma famille a toujours été ma priorité : mon mari partait énormément en mission – j’ai pris la décision alors de me consacrer à mes enfants, mon époux et mon foyer.

Hélas, en 2019, la maladie a touché notre famille et après un an de combat acharnée, mon mari est parti. Malgré la douleur et le chagrin, il m’a fallu tenir débout pour mes enfants et partir à nouveau à la recherche d’un travail.

 

Pourquoi avoir rejoint le comité de la Flamme ?

C’est dans ce contexte très douloureux et après un essai peu fructueux dans une société de cybersécurité, que j’ai croisé le chemin de la Flamme.

Une amie commune nous a mis en relation, le général Dary et moi : il cherchait une secrétaire à mi-temps, moi je cherchais un travail qui me permettrai de continuer à être présente pour mes enfants après leur si grande perte. Après l’avoir rencontré, dans les locaux de la Saint-Cyrienne, je fus soulagée. Au-delà de son grade et de sa brillante carrière, j’ai rencontré un grand homme, dont l’humanité et la générosité m’ont ému. Je me suis sentie rassurée, écoutée, protégée même.

Ce sentiment n’a fait que se confirmer quand j’ai rencontré François Jacquet et Catherine Mytakis pour la première fois : leur accueil chaleureux et leur bienveillance n’ont fait que consolider ma décision.

 

Intégrer une nouvelle équipe est toujours un défi, comment se sont passés vos premiers jours ?

Mes premiers jours à la Flamme, comme tous les autres jours qui ont suivi d’ailleurs, se sont très bien passées. Chantal Houx, à qui je succède, m’a accueilli à bras ouvert, me donnant toutes les informations nécessaires et me présentant à tout le monde !

Catherine [secrétaire générale, NDLR] s’est chargée de m’apprendre beaucoup des choses – grâce à elle, les réservations n’ont plus de secrets pour moi !

François [délégué général, NDLR] quant à lui, veille à ce que le travail se fasse correctement (dans le respect et la bonne humeur). Avec lui, j’apprend toujours quelque chose, qu’il s’agisse des armes, des mœurs ou de la vie en général.

Et puis, il y a « les Claudes », toujours bienveillants, toujours disponibles.

Une vraie bonne équipe !

Sans oublier les commissaires, que j’ai connu petit à petit et qui me réservent toujours un accueil plus que sympathique !

Aujourd'hui, j’ai l’impression de réussir à faire face. Les échanges avec les associations sont souvent très riches, en histoire pour certains, en émotion pour d’autres. Mais le plus important pour moi reste de savoir, qu'à mon niveau, je peux contribuer à honorer, saluer et conserver la mémoire de ceux qui se sont battus pour la France et que nous ne les oublierons pas.