Conférence | L'internement des Tsiganes en France durant la Seconde Guerre mondiale | Marie-Christine Hubert

Persécution et internement des nomades en France pendant la Seconde Guerre mondiale

Dès le 11 janvier, le mémorial des martyrs de la Déportation propose un cycle culturel pour revenir sur la persécution et l’internement des nomades en France pendant la Seconde Guerre mondiale. Hommes, femmes et enfants, ils furent victimes des mesures discriminatoires et de la politique raciale de la collaboration. Nombreux sont internés dans des camps français et certains depuis les zones annexées déportés dans des camps de concentration nazis.
Histoire complexe dont il faut poursuivre la transmission à travers de nombreuses actions scientifiques, artistiques et éducatives.

Conférence inaugurale : « L'internement des Tsiganes en France durant la Seconde Guerre mondiale » par Marie-Christine Hubert

L’histoire de l’extermination des Tsiganes pendant la Seconde Guerre mondiale est aujourd’hui connue. Toutefois, le sort réservé aux nomades en France est encore peu connu. Aux politiques d’internement mises en œuvre par les autorités françaises sont ajoutées dès les premiers mois de l’occupation des mesures répressives demandées par les autorités allemandes et confiées à l’administration française. La confrontation et la coexistence des législations opérées par les deux régimes ont créé une spécificité française dans ce que l’on appelait alors « le règlement de la question Tsigane » entraînant l’enfermement des familles françaises dans 30 camps d’internement répartis sur l’ensemble du territoire. Ces derniers n’ont été définitivement fermés qu’en juin 1946.

L’intervenant
Marie-Christine Hubert est historienne et archiviste au sein des Archives départementales de la Seine Maritime. Elle est l’auteure, avec Emmanuel Filhol de l’étude « Les Tsiganes en France, un sort à part, 1939-1946 » (Ed. Perrin, 2009).

Lundi 11 janvier à 18h30
Conférence en ligne sur inscription : reservation@mont-valerien.fr

Cycle culturel mis en place en partenariat avec la mairie de Paris

La reconnaissance du génocide
Le Conseil de l'Europe, par un vote du Parlement européen en 2015, institue une journée européenne de la mémoire du génocide des Roms et Sinti. La journée commémorative, mise en place par les associations d'anciens internés, a lieu chaque 2 août, date de la liquidation du Zigeunerlager d'Auschwitz-Birkenau.

Crédits photographique : © Mémorial de la Shoah/coll. Jacqueline Genest